Les applications de rencontres nous vendent-elles des idées peu romantiques ?

Il fut un temps où sortir avec une personne rencontrée en ligne était tabou. Mais les milléniaux ont transformé le secteur, rendant les rencontres en ligne courantes.

Que vous soyez sur Tinder ou Bumble, pour rencontrer une escort Marseille, il est indéniable que ces applications collectent, traitent et partagent vos données. Et ces données peuvent être utilisées à des fins diverses, du revenge porn à l’usurpation d’identité.

Elles nous donnent l’impression d’être jetables

Dans un monde où glisser à droite ou à gauche est devenu aussi banal que de commander un plat à emporter, il est facile de perdre de vue que la formation d’une relation n’est pas une tâche jetable. Il s’agit plutôt d’une tâche éprouvante sur le plan émotionnel. Il est épuisant d’espérer et d’être déçu à chaque fois. Cela peut également vous décourager et vous empêcher de continuer à sortir avec quelqu’un.

Ce n’est un secret pour personne que les correspondances potentielles sont sélectionnées par les algorithmes qui gèrent les applications de rencontres. Cependant, ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que ces algorithmes ne jugent pas seulement les candidats sur leur apparence ou leur situation professionnelle, mais aussi sur tout ce qu’ils mangent et sur le fait qu’ils se brossent régulièrement les ongles.

Par conséquent, les gens sont rapidement écartés s’ils ne correspondent pas aux critères prédéterminés. L’absence de mystère et de magie peut faire en sorte qu’une relation potentielle ressemble davantage à un entretien d’embauche qu’à une opportunité romantique.

Elles nous encouragent à réduire les autres à l’état d’objet

Les applications de rencontres sont devenues un phénomène social omniprésent qui a transformé la manière dont nous rencontrons les gens. Mais elles ne sont pas sans inconvénients, notamment l’augmentation des niveaux d’anxiété et de stress, et l’absence de liens humains réels. Ils peuvent également interférer avec le travail et les résultats scolaires, en particulier chez les étudiants. Une étude publiée dans la revue Computers & Education a montré que l’utilisation fréquente d’applications de rencontres était liée à de moins bonnes notes pour les participants.

La recherche a également montré que la personnalité et le statut de la relation prédisent l’utilisation des applications de rencontres, certaines études montrant que les femmes sont plus susceptibles de les utiliser que les hommes, et que les utilisateurs célibataires sont plus susceptibles de les utiliser que ceux qui sont en couple. En outre, certaines études ont suggéré que des traits de personnalité sombres tels que le machiavélisme et la psychopathie pourraient être liés à l’utilisation d’applications de rencontres. Cela a des implications importantes pour les cliniciens et les professionnels de la prévention et de la santé qui travaillent avec des personnes dont la santé mentale, relationnelle et sexuelle pourrait être affectée par l’utilisation de ces applications.

Une perte de temps

Malgré la presse négative, les applications de rencontres sont là pour rester. Les gens sont habitués à la commodité et à la facilité d’utilisation, et beaucoup ont du mal à arrêter. Cependant, l’utilisation régulière d’applications de rencontres peut avoir un effet néfaste sur votre santé mentale.

Si vous voulez vraiment trouver l’amour, évitez les options de swiping qui s’apparentent à un jeu sans fin. Recherchez plutôt des applications qui mettent l’accent sur la science de la compatibilité, comme eHarmony ou Bumble. Ces deux applications ont une large base d’utilisateurs et mettent constamment à jour leurs algorithmes afin d’améliorer l’expérience de la rencontre.

Outre l’appariement sur la base des traits de personnalité, Bumble et OKCupid ont récemment ajouté le chat vidéo à leur offre. Cela permet aux personnes susceptibles de se rencontrer de nouer des liens plus profonds avant de fixer un rendez-vous, et rend le processus d’échange beaucoup plus efficace. Dans un monde déjà inondé de bruit, la possibilité d’entendre la voix de l’autre n’a pas de prix. C’est ce qui distingue ces deux applications de rencontres des autres.

Elles sont une forme de viol

Une nouvelle étude portant sur 1 968 cas d’agressions sexuelles révèle que 14 % des agressions commises par des connaissances ont eu lieu lors d’une première rencontre sur une application de rencontre. Les résultats suggèrent que les prédateurs utilisent les applications pour cibler spécifiquement les victimes vulnérables, en particulier celles qui souffrent d’une maladie mentale ou d’autres vulnérabilités.

Une femme nommée Aaliyah Palmer poursuit son violeur et Tinder pour une série d’agressions sexuelles et de harcèlement qu’elle affirme que l’application lui a permis de commettre. Son cas a attiré l’attention sur la normalisation des messages et des images sexuellement explicites, ainsi que sur le manque de transparence en matière de signalement et de temps de réponse pour les incidents facilités par les applications de rencontres.

Un nouveau projet de loi rédigé par un démocrate de Caroline du Nord, intitulé « Sexual Assault Survivors’ Protection Act » (loi sur la protection des survivants d’agressions sexuelles), vise à remédier à ces problèmes. Elle exigerait que les applications de rencontres affichent des informations sur le consentement et la sécurité, créent des systèmes transparents pour signaler les abus qu’elles facilitent et mettent en œuvre une meilleure intelligence artificielle capable de bloquer les images ou les textes sexuellement explicites non désirés.